Coq gaulois en bronzeQui pourrait le croire aujourd’hui : la France, «homme malade» de l’Europe (mais chaque période n’a-t-elle pas besoin de son «homme malade» ? Au début des années 2000, c’était… l’Allemagne), la France, donc, pourrait redevenir la locomotive de l’Europe ?

C’est le Daily Telegraph – grand quotidien anglais, proche des conservateurs – qui l’affirme dans un article intitulé «German model is ruinous for Germany and deadly for Europe» . Il s’appuie sur des analyses publiées par des spécialistes installés outre-Rhin, notamment l’économiste en chef de Die Welt, l’un des grands quotidiens allemands.
Sans rentrer dans les détails (que vous pourrez lire dans l’article du Daily Telegraph) voici quelques unes des critiques formulées à l’encontre des dirigeants allemands :
« L’Allemagne se considère comme un modèle à suivre par le monde, mais, après l’orgueil, vient le déclin »,
« Le pays confond la convergence de plusieurs éléments exceptionnels (NDLR : le décollage économique de l’Asie qui a créé un formidable marché pour les machines-outils allemandes, mais la croissance s’essouffle) avec une position éternellement dominante »,
« Le modèle allemand compresse les salaires pour rester performant à l’exportation, au bénéfice exclusif des élites de l’entreprise »,
etc…
L’article cite également d’autres économistes qui vont dans le même sens, celui d’un aveuglement idéologique.

Ceci n’est pas une bonne nouvelle en soi.

La bonne nouvelle (objet du titre) c’est que ces experts considèrent que les fondamentaux de la France (notamment sa démographie dynamique) sont solides et qu’elle pourrait retrouver une position économique dominante dans les 10 prochaines années.

Encore faudra-t-il conduire une politique adéquate pour que cette prédiction se réalise.

Mais, à l’heure où le « french bashing » fait florès chez nos « amis » britanniques et allemands (pour ne pas dire chez nous), Soyons confiants trouve utile de rappeler :
– que notre pays a de la résilience, reconnue par des cercles d’économistes, y compris étrangers,
– que, chez nos voisins, le débat fait rage, alors même que ne nous parvient que l’idéologie dominante, c’est à dire celle de leurs dirigeants, relayée par notre propre personnel politique, qui la fait sienne à défaut d’avoir ses propres convictions,
– et que… la Roche Tarpéienne est proche du Capitole.