Obsolescence programméeVotre ordinateur âgé de 4 ans qui « rame », votre iPhone dont la batterie – que vous ne pouvez pas changer – expire, vos cartouches d’encre d’imprimante jetées encore à moitié pleine parce que vous y êtes incités par une fausse indication, etc.

Les exemples d' »obsolescence programmée » sont légion. La plupart de nos équipements électriques et électroniques sont concernés.
Elle n’est pas nouvelle puisque, dès les années 1920, le cartel des lampes (Phoëbus) s’était entendu pour limiter la durée de vie des lampes à incandescence à 1000 heures. Elle a même été théorisée pour la première fois en 1932 par l’américain Bernard London qui voyait en elle rien moins qu’un moyen de régler la crise économique de l’époque !

Benoît Hamon, alors Ministre délégué à l’économie sociale et solidaire et à la consommation, a levé le flambeau de la résistance en 2012 en déclarant : « L’obsolescence des appareils est quasiment pensée au départ par les opérateurs pour favoriser le renouvellement. […] Je mettrai en garde et essaierai de lutter contre cette obsolescence programmée dans le domaine du numérique ».

Il semble que cette promesse ait été tenue puisque raccourcir intentionnellement la durée de vie d’un produit sera bientôt puni par la loi. En effet, un amendement écologiste, adopté vendredi 26 septembre dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique, prévoit jusqu’à deux ans de prison et 300 000 € d’amende pour les constructeurs qui opèreraient de la sorte.

Soyons confiants salue donc cette bonne nouvelle, bonne à la fois pour nos budgets (nous ne serons plus forcés de changer nos ordis et nos smarphones tous les 3 ou 4 ans !) et pour la planète (nous produirons dès lors moins de déchets).

Pourtant, il reste beaucoup à faire, par exemple avec les produits entièrement scellés que nous ne pouvons pas ouvrir pour les réparer…

Voyez l’article de We Demain.